Arthur Laborde est la 4ème génération à la tête des Thermes de Saubusse. Créée il y a 101 ans, entre Dax et la côte landaise, la petite station thermale au milieu des pins est régulièrement en tête du classement des stations thermales favorites des curistes et ne cesse de se renouveler. À 32 ans, Arthur Laborde est aussi le président de l’UMILH 40, le puissant syndicat des hôteliers et restaurateurs.
Arthur Laborde, quelles sont les spécificités des Thermes de Saubusse ?
AL : À Saubusse, nous soignons la rhumatologie et la phlébologie comme à Dax. Nous fabriquons notre propre boue thermale et nous forons notre eau thermale sur place. Des soins complétés par un environnement au cœur de la nature. Notre établissement thermal est le plus proche de l’Océan Atlantique tout en étant à proximité de Dax. Nous avons de la chance d’être positionnés sur un croisement dynamique et stratégique avec une vision nature, forêt, océan. C’est ce que recherchent beaucoup de personnes aujourd’hui.
Comment gérez vous l’héritage d’une station thermale familiale ?
AL : C’est mon arrière grand-père qui a créé la station thermale. Je souhaite préserver cet esprit familial et authentique. Nous sommes comme une épicerie. Nous ne cherchons pas à faire comme les supermarchés avec l’objectif d’être une épicerie fine pour nos 2500 curistes qui viennent chaque année. C’est un des clés de notre succès.
Le thermalisme souffre t-il d’une image désuète ?
AL : Nous cherchons à moderniser le thermalisme, sans aller chercher quelque chose d’hyper révolutionnaire mais avec les ressources du territoire. L’humain est au cœur de notre activité. La moyenne d’âge de notre curiste baisse. Le thermalisme est plus efficace en préventif qu’en curatif. Il faut travailler autour de ces bénéfices préventifs.
Les Thermes de Saubusse sont un établissement complet avec de l’hôtellerie et de la restauration, vous êtes le nouveau président de l’UMILH 40, les enjeux dans les Landes sont-ils les mêmes qu’au niveau national ?
AL : Notre établissement propose de l’hôtellerie et de la restauration, d’où ma nouvelle casquette de président de l’UMILH. Il y a eu beaucoup d’efforts sur les salaires. Dans notre département nous avons 2 situations très différentes : le littoral et l’intérieur des terres. Les grands enjeux sont le logement saisonnier en particulier et la formation. Il faut donner les moyens à nos CFA d’attirer et de former les jeunes. Il faut que tous les acteurs de la filière soient épanouis : les salariés et les propriétaires qui doivent répercuter les hausses de charges.
Quelle est votre vision sur les Landes pour les années à venir ?
AL : Depuis 2/3 ans il y a un dynamisme hyper fort sur notre territoire. Il faut absolument former nos jeunes landais. La nouvelle formation qui va ouvrir à la rentrée 2024 à Dax sur le management tourisme est une montée en compétence. Aujourd’hui, le jeune qui grandit dans les Landes commence à être conscient du potentiel de son territoire mais cela ne suffit pas. Il faut attirer de la main d’œuvre. Les Landes étaient perçues comme trop rurales. Il faut garder notre environnement préservé et dynamiser l’attractivité avec les structures qui suivent. Il faut trouver un équilibre. Je suis très confiant !