À l’occasion de la septième édition des Laüsa, organisée par la marque LandeS Terre des Possibles en partenariat avec Placéco Landes, nous avons été reçus dans l’usine de couture Artiga par Quitterie Delfour. À cette occasion, elle nous a partagé l’histoire de son entreprise et sa bataille pour maintenir le savoir-faire landais.
L’héritage d’un savoir-faire basque
L’histoire de Quitterie Delfour avec Artiga commence en 1999 lorsqu’elle rachète une usine de couture à Magescq. Depuis, l’entreprise a su redynamiser son identité en mêlant créativité et respect des valeurs artisanales. Le linge basque, longtemps associé à des motifs classiques et des couleurs traditionnelles, se transforme avec une vision plus créative et audacieuse.
J’ai misé sur la création
Autrefois, le linge basque c’était des motifs ouvragés avec des fonds rouges, verts ou bleus et avec de l’imitation de broderie. Mais avec l’arrivée de nouvelles équipes créatives et l’embauche de stylistes, les rayures ont été « chahuter ». Il y a 7 rayures, symbole des sept provinces basques. Ces rayures sont désormais un véritable signe de distinction de la marque, avec un design modernisé, tout en conservant l’esprit traditionnel. Les produits créés sur place sont uniques, dessinés et protégés, notamment grâce à des dépôts à l’INPI pour se protéger des copies.
Un savoir-faire ancré en France
Artiga mise sur des matières naturelles, du 100 % coton et du lin, afin de garantir des produits durables et intemporels.
Aujourd’hui, il est très compliqué de se procurer du coton français, surtout que les meilleurs cotons proviennent d’Afrique ou d’Égypte. L’entreprise mène alors des recherches pour développer des tissus plus responsables, réduisant l’impact environnemental, notamment en matière de consommation d’eau. En 2021, l’exposition « Fabriqué en France » a mis Artiga à l’honneur, soulignant ainsi l’excellence du savoir-faire français. Cette reconnaissance met en lumière l’engagement de l’entreprise à préserver les métiers artisanaux.
Artiga incarne aujourd’hui une belle histoire d’entrepreneuriat, un modèle de résilience et de respect des métiers d’art en France. À travers chaque création, c’est un peu de l’âme basque qui se transmet, de génération en génération.